Maëlle | She/Her
I Want to Set Up My Tent Where It Is Beautiful to Wake Up in the Morning / Je Veux Pouvoir Planter Ma Tente LA OU Il Est Beau De Se Lever Le Matin
France
Urban
Session 6: February 24, 2023
In the morning, the birds woke me up
—and the wind, the breeze rushing into the canvas.
I had pitched my tent on the slopes, in the middle of a highland forest in France,
in this hexagon with a temperate climate.
I planted the pegs, these small pieces of metal hung at the ends of the canvas, in the soft and hydrated ground, at nightfall, in time for dinner at dusk.
In the morning, the sweat of the earth, the dew, settled around me to reflect the dawn on the foliage.
One morning of hiking, then sleeping in the quiet.
I planted my one-night home on a piece of land where one can bivouac—wild camping, far from the agricultural fields where one breathes pesticides. This spot wasn’t even a nature reserve—those glass domes of biodiversity, where one can only look in from the outside.
I found a place sheltered from the wind so as not to be blown away—that requires attention, foresight.
From one site to another, the atmosphere changes.
You must choose your one-night home with care: the legislation on wild camping is very strict. The extensive regulations provide for the authorization to pitch your tent anywhere excluding protected areas, between sunrise and sunset, and then there are the exceptions.
I am grateful that from a very early age—since I was eight years old—I have learned to admire landscapes from the infinitely small to the infinitely large.
When I hike, I thank guiding and scouting for having made me grow up in nature.
That’s when I learned to know her; to recognize the trees; to understand the evolution of sociopolitical concepts of open space, of place, of massive urbanization; and finally to appreciate, in my guts, an instinctive power, a deep conviction that we must protect these spaces from threats and from profit.
From my little tent/window to the world, facing this political landscape, I truly believe that it is here and now that we must lay the foundations of a new society—we don’t need to follow the instructions to put the pieces together.
I owe to the bivouac my will to protect, defend and guarantee that, on earth and at home, the conditions of life are livable, likable, attractive.
I want to be able to pitch my tent where it is beautiful to wake up in the morning,
to admire the sun reflecting on the dew.
Le matin ce sont les oiseaux qui m’ont reveillée—
et le vent, la brise qui s’engouffre dans la toile de tente.
J’avais planté ma tente, sur les côteaux, au milieu d’une forêt de ce massif de moyenne montagne en France dite métropolitaine
dans cet hexagone au climat tempéré.
J’ai planté les sardines, ces petits bouts de métal accrochés au bout de ma toile de tente dans la terre meuble et hydratée; à la tombée de la nuit, à temps pour dîner au crépuscule de la nuit.
Le matin la transpiration de la terre, la rosée s’est déposée autour de moi pour que se reflète l’aube sur le feuillage.
Un matin de randonnée, à dormir dans le calme, simple avec une petite laine.
J’ai planté ma maison d’une nuit sur un terrain où on peut bivouaquer. loin des champs. agricoles où on respire les pesticides. Ni même une réserve naturelle, une sorte de cloche de biodiversité où on la regarde avec les yeux.
J’ai trouvé un lieu à l’abri des vents pour ne pas se faire emporter, cela demande de l’attention, d’être prévoyante.
D’un bout, d’un lieu à l’autre on ne bénéficie pas du même cadre. Il faut bien choisir sa maison d’une nuit, la législation est très stricte sur le bivouac et le “camping sauvage (en français dans le texte). La réglementation extensive prévoit l’autorisation de planter sa tente n’importe où sauf en zone protégée entre le lever et le coucher du soleil, puis c’est là qu’interviennent les exceptions.
Je suis reconnaissante d’avoir appris à aimer très jeune, dès 8 ans, admirer les paysages de l’infiniment petit à l’infiniment grand.
Randonner, je remercie le guidisme et le scoutisme de m’avoir fait grandir dans la nature. C’est ensuite que j’ai appris à la connaître, reconnaître les arbres, puis l’évolution des conceptions socio-politiques des grands espaces, des lieux, de l’urbanisation massive,
et enfin partant de mes entrailles, une puissance instinctive, ma profonde conviction qu’il faut protéger ces espaces de ces menaces et de la rentabilité.
C’est depuis ma petite fenêtre et face à ce paysage politique que je sais que c’est ici et maintenant qu’il faut poser les bases d’une nouvelle société, pas besoin de suivre le modèle pour savoir comment se montent les éléments.
Je dois au bivouac ma volonté de protéger, défendre et garantir des conditions de vie sur terre, et chez moi, qui soient habitables, désirables et likeable.
Je veux pouvoir planter ma tente là où il est beau de se lever le matin,
d’admirer le soleil se refléter sur la rosée.
Maëlle is French, 23 years old, born at 368ppm, and an environmental, social justice, and feminist activist. She devotes her energy to different modes of action to create a better world. Her areas of expertise are environmental policies, multi-scale governance, and non-formal education. Maëlle wishes to facilitate dialogue between science and society.